Avec « Toulouse Demain », le lobby du BTP et de l’immobilier nous « refait le coup » de « Toulouse 2030 » en 2018 qui avait transformé la place du Capitole en salon de l’immobilier avec en invité de marque le projet de tour Occitanie.
Cette année les promoteurs et les aménageurs veulent soi disant dessiner le Toulouse de 2050 avec les citoyens. Rappelons que d’ici 2050, ces mêmes citoyens seront appelés à voter à pas moins de 5 élections municipales sans parler d’au moins 10 élections présidentielles et législatives. Avons- nous vraiment besoin de l’initiative de la Fédération Nationale des Travaux Publics et de ses collègues, qui demandent sans cesse des budgets et des contrats aux élus et aux pouvoirs publics ?
Comment suivre le mouvement et éviter l’inévitable, à savoir se faire croquer en fin de parcours sur l’autel de la « consultation citoyenne » ?
De quel droit nous propose-t-on un process hybride engagé par la Mairie-Métropole, mais finalement organisé par le lobby du BTP et de l’immobilier ? N’est-ce pas de notre devoir de dénoncer le piège où des citoyens toulousains vont être plongés ? Enfin, puisque l’on nous vend l’apprentissage de la réussite urbanistique en lorgnant celle de « grandes métropoles » européennes, ne serait-il pas utile de revoir tout d’abord les critères de qualité de vie associés ? Par exemple en expliquant au profane ce terme « urbanité », bizarrement introduit, ou en consentant que le caractère « attractivité » proposé est bien le résultat attendu de l’exercice, et non un défi intermédiaire… La qualité d’une ville n’est-elle pas finalement que le résultat de ce que ses habitants en font ? Comment l’initiative, telle que proposée par « Toulouse Demain », peut-elle nous rassurer ? Cette association est présidée par Bruno Cavagné le Président de la Fédération Nationale des Travaux Publics, membre du MEDEF.
Il est déjà demandé aux Toulousains de déposer des contributions alors que ni l’association « Toulouse Demain », ni l’association « Empreintes Citoyennes » n’ont trouvé la peine de se présenter au public sur des sites internet accessible. Il est fâcheux et déloyal que cette opération soit lancée en toute opacité.
Nous interrogeons les élus et nous demandons par la présente aux associations partie prenante de » « Toulouse 2031 », qui s’était opposée pacifiquement en 2018 aux projets d’urbanisme mercantilistes de « Toulouse 2030 » de se mobiliser de nouveau face à ce nouvel avatar du BTP baptisé « Toulouse Demain »
Richard Mébaoudj
Président et porte-parole
« Non au gratte-ciel de Toulouse – Collectif pour un urbanisme citoyen »
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