Incendie rue de Londres : des solutions d’hébergement toujours très précaires pour les familles sinistrées !

Cela fait 13 jours depuis l’incendie de l’immeuble rue de Londres que 24 familles ont perdu leur logements.

Hier, lors d’une réunion au Service Logement de la Mairie, une délégation DAL 31-familles sinistrées a été reçue par des responsables de la Direction des Solidarités et de la Cohésion Sociale et du SIAO.

Lors de ce rendez-vous,  les situations de chacune des familles actuellement non relogées depuis la destruction des appartements, ont été évoquées :
– Une famille est sans hébergement d’urgence depuis le 03/05.
– Plusieurs familles doivent appeler sans relâche leur assurance pour que leur hébergement d’urgence soit prolongé.
– Les familles sont hébergées d’hôtels en hôtels, situés toujours plus loin des écoles des enfants.

Pourtant, des rapports du Service Communal d’Hygiène et de Santé ont été envoyés à la Mairie depuis 2017 témoignant de la dangerosité de l’installation électrique. Est-ce que l’état de l’immeuble a été signalé ? Quel est la cause de l’incendie ? Nous n’avons pas de réponse aujourd’hui.

Suite à cette réunion, finalement dans la soirée d’hier, une famille sans hébergement depuis 2 jours a eu une proposition de mise à l’abri hôtelière pour 7 jours.

LE SERVICE PUBLIC RENVOIE LES SINISTRÉ-E-S VERS LE PRIVÉ !

Bien que des mesures soient prises pour assurer un relogement sur le long terme (des bailleurs sociaux cherchent des solutions), les mesures mises en place par les institutions sur le court terme se révèlent  laborieuses pour une partie des familles. Les services publics renvoient les familles sinistrées vers leur assureur. L’hébergement d’urgence permis par les assureurs reste très précaire et peu adapté aux familles (éloignement avec les établissements scolaires notamment).

Dans une situation de crise sanitaire les institutions ne remplissent pas leur rôle de service public et ne sont pas préparées à l’urgence en cas de sinistre, que peuvent rencontrer leurs concitoyen-e-s !

Cette absence d’anticipation récurrente à de nombreux niveaux est inadmissible !!

  • Nous déplorons le manque de réactivité du SCHS (Service Communal d’Hygiène et de Santé) de la Mairie malgré les sollicitations des habitant-e-s établies depuis 2017. Par les rapports, ils avaient connaissance de la dangerosité des installations, pourtant aucun arrêté d’insalubrité n’a été pris.
  • Nous demandons que les institutions prennent leurs responsabilités en proposant des solutions d’hébergement plus stables aux familles sinistrées. Ces solutions doivent permettre aux familles de retrouver rapidement une meilleure stabilité, et notamment de permettre le retour à l’école des enfants, en attendant les propositions plus pérennes de relogement !

Un Toit C’est Un Droit !!