En novembre 2020, c’est le Bleu Bleu que la Mairie de Toulouse a décidé de raser, sans la moindre concertation, s’asseyant sur le gros travail de nombreux et nombreuses bénévoles, mobilisé.e.s pour faire vivre la vie culturelle et sociale de Toulouse, et soucieux/ses de la rendre accessible à toutes et tous !
Aujourd’hui, en janvier 2020, c’est au tour des locaux du collectif d’artistes Mix’Art Myrys d’être victime d’une fermeture administrative. Leurs locaux ne sont pas aux normes d’accueil du public. Pourtant, il se trouve que le collectif avait régulièrement interpellé Toulouse Métropole quant à la mise en conformité du site. Une fois encore, la situation de ce haut lieu toulousain a été victime de la malhonnêteté de la Mairie et de son manque de respect vis-à-vis d’acteurs/trices de terrains mobilisé.e.s pour rendre la culture accessible à toutes et tous !
Comment, dès lors, prendre au sérieux l’affirmation de l’équipe municipale de vouloir soutenir le tissu associatif ? Alors que, pour Mix’Art, le BleuBleu, le CSAP et le DAL 31, aucune solution n’a été proposée, et que le peu de dialogue entrepris a été, à chaque fois, balayé d’un revers de main par la même malhonnêteté institutionnelle ! Au contraire, attaquer les locaux de tous ces acteurs socio-culturels, c’est précariser des artistes, déstabiliser des associations de soutien aux personnes précaires, démanteler des tissus d’entraide et de partage, mettre à mal une économie de proximité et une vie de quartier…….
Nous accusons ces décisions radicales qui mettent en péril des associations implantées et reconnues, mais également leurs salarié.e.s, des artistes déjà précaires, et tout un public dans le besoin ! Et surtout nous nous indignons de la manière qu’a la mairie de gérer sa politique sociale et culturelle, sans aucune concertation citoyenne…
Nous demandons à Toulouse Métropole d’effectuer des travaux dans les locaux de Mix’Art, afin de leur permettre de réinvestir les lieux et de reprendre leurs activités. Nous exigeons, comme plus de 140 associations (dont la Fondation Abbé Pierre et la Fédération des Acteurs de la Solidarité), une réunion avec la Mairie de Toulouse et le CHU de Toulouse pour mettre fin à ces expulsions et procéder à un relogement du Centre Solidaire Abbé Pierre, du DAL31, et des habitant.e.s du CSAP, comme cela avait été promis avant la dernière élection municipale ! Enfin, nous implorons M. Moudenc de cesser sa politique faite par les riches pour les riches qui stigmatise et chasse les précaires de la ville et balaye, d’un revers de main, le travail quotidien des acteurs et actrices socio-culturel.le.s de terrain !
