Le lendemain de la journĂ©e des droits de l’enfant, Jean Luc Moudenc menace d’expulser des familles, soutenues par des parents d’Ă©lèves et des enseignants qui occupent des Ă©coles pour mettre Ă l’abri des enfants Ă la rue.
La rue tue et dĂ©truit. Une cave, une voiture abandonnĂ©e, un local poubelle, un parc, un squat.. voilĂ ou ces enfants et leur familles dorment quand ils n’ont pas de solution. VoilĂ oĂą ils dormiront en attendant que des places ouvrent.
Au-delĂ des annonces et des chiffres de potentielles places d’hĂ©bergement qui apparaissent aujourd’hui par magie, oĂą dormiront les plus de 300 enfants Ă la rue de Haute Garonne ce soir? La dĂ©cision Jean Luc Moudenc d’expulser les familles des Ă©coles est inhumaine et irresponsable, alors que ces occupations n’ont aucune consĂ©quence sur le fonctionnement scolaire et permettent, le temps que les autoritĂ©s appliquent loi, de les Ă©pargner de la rue.
Nous rappelons que d’après l’Article L 345-2-2 CASF « Toute personne sans abri en situation de dĂ©tresse mĂ©dicale, psychique ou sociale a accès, Ă tout moment, Ă un dispositif d’hĂ©bergement d’urgence. »
La communautĂ© Ă©ducative alerte sur la situation depuis des mois, sans qu’aucune solution ne soit apportĂ©e. Associations, intersyndicales, Ă©ducateurs, parents et enseignants, tous ont donnĂ© de leur Ă©nergie et de leur temps pour pallier la carence de l’Etat.
Jean Luc Moudenc affirme avoir demandĂ© Ă la prĂ©fecture de rĂ©quisitionner un bâtiment public vide pour 100 personnes pour l’hiver. Pourquoi avoir attendu aussi longtemps face aux alertes, Ă l’exaspĂ©ration des enseignants et des parents d’Ă©lèves avant d’agir? Pourquoi avoir dit n’avoir aucun pouvoir en matière de logement et dĂ©montrer le contraire au lendemain d’une mobilisation inĂ©dite?
Au delĂ des annonces encore « virtuelles » et insuffisantes des places d’hĂ©bergements nous demandons:
- L’ arrêt des remises à la rue des personnes hébergés par les collectifs de parents d’élèves et d’enseignants
- La crĂ©ation de place d’hĂ©bergements pour tous les sans logis
- L’arrêt du tri des sans logis
- Le suivi social et le maintien de toutes les personnes hĂ©bergĂ©es en hĂ´tel, comme l’exige la loi.
Le DAL31