Le 6 novembre dernier, le Tribunal Administratif de Toulouse a malheureusement refusé de se prononcer en urgence (procédure de référé) sur la décision du Préfet de Haute Garonne amenant la fin de prise en charge de personnes hébergées à l’hôtel. La question sera donc tranchée dans le cadre d’une procédure classique (dite « procédure au fond »).
Nous n’avons visiblement pas la même appréciation de l’urgence.
Sur les 658 personnes, dont 311 enfants, sortis des hôtels, qui se sont retrouvées à la rue depuis le mois de mai, la très grande majorité sont, depuis, sans solution de relogement. Elles pourraient sans doute témoigner de l’urgence d’avoir un toit pour se protéger au quotidien.
A l’heure où l’hiver commence à se faire sentir, n’oublions pas la triste réalité toulousaine :
– Des centaines de personnes sorties des hôtels sont toujours sans solution d’hébergement, dont des familles et des enfants en bas âge, parfois des nouveaux nés, sortant de maternité.
– Des centaines de personnes, chaque jour, qui réussissent à joindre le « 115 », n’ont aucune proposition d’hébergement. (289 Demandes quotidiennes de mises à l’abri non pourvues soit 168 familles différents, 644 personnes différentes dont 330 enfants : Chiffres de la semaine du 23 au 29 octobre)
Les places hivernales annoncées ne pourront combler ce manque et surtout, ne seront que des solutions temporaires avant de nouvelles fin de prise en charge au printemps. C’est pour dénoncer cette politique que nos associations ont décidé de faire ce recours contre la décision du Préfet amenant à la mise à la rue des familles.
Les associations regrettent que le juge des référés n’ait pas entendu les arguments pour caractériser l’urgence à se prononcer sur la question de la fin de prise en charge hôtelière.
Mais le débat reste entier et lors de la prochaine audience, nous veillerons à dénoncer l’illégalité de cette politique de remise à la rue. Nous entendons maintenir notre vigilance vis-à-vis du respect du droit et notre soutien aux personnes les plus fragiles.
Premiers soutiens : CEDIS, CIMADE, Collectif Inter Associations Toulouse (CIAT), Collectif Solidarité ROMS 31, Collectif TAP, CRPA, LDH, Maison GOUDOULI, URIOPSS Occitanie, RESF 31,