Victoire judiciaire pour les habitant-e-s du 36 rue roquelaine ! Mais la lutte continue !

VICTOIRE JUDICIAIRE POUR LES HABITANT-E-S DU 36 RUE ROQUELAINE
MAIS LA LUTTE CONTINUE, LA PRÉFECTURE DOIT MAINTENANT RESPECTER LA DECISION DU TRIBUNAL !

Depuis le 17 janvier 2019, 11 personnes sans-abris dont 4 enfants scolarisés ont réquisitionné le bâtiment du 36 rue Roquelaine, ancien centre des impôts vide depuis plus de deux ans. Cette opération et ces familles sont d’ailleurs soutenues par le collectif d’associations « Un Toit Pour Apprendre » (collectif regroupant le DAL31, RESF31, la Ligue des Droits de l’Homme, FCPE31, CGT educ, Sud Educ et des collectifs d’écoles).
Malgré les 12 mois de lutte et de mépris des pouvoirs publics sur leur situation, malgré le comportement de la Préfecture fuyant continuellement ses responsabilités alors que des familles sont reconnues comme prioritaires en termes de relogement, cela n’aura pas empêché la solidarité entre les habitant-e-s et les associations, ainsi que la multiplication d’actions de visibilité pour faire réagir les pouvoirs publics !
Cependant, outre le mépris affiché lors des réunions de négociation avec la Préfecture, la seule réponse de l’Etat fut l’ouverture d’une procédure judiciaire afin d’expulser les personnes du 36 rue Roquelaine.

Mais à force d’acharnement, les habitant-e-s ont vu leurs efforts enfin récompensés ! En effet, la décision du tribunal du 7 décembre vient porter un coup à toutes ces attitudes honteuses des pouvoirs publics. Elle oblige la préfecture à reloger dignement et de façon pérenne l’ensemble des personnes habitant cette réquisition avant une éventuelle expulsion, sous 12 mois renouvelables, et ce quelle que soit leur situation administrative !
C’est donc une très belle victoire judiciaire pour les habitant-e-s du 36 rue Roquelaine qui revendiquent simplement l’exécution d’un droit fondamental, celui d’avoir un toit pour vivre décemment, un toit pour permettre à leurs enfants d’étudier dans de bonnes conditions.

Mais la lutte continue et nous restons sur nos gardes car l’Etat peut toujours faire appel de cette décision. Enfin, nous veillerons à ce que la Préfecture applique véritablement cette décision de justice et procède au relogement de tous les habitant-e-s. La Préfecture ne peut pas se permettre de choisir à son gré les décisions qui seront appliquées rapidement (les expulsions notamment) et mettre sous le tapis celles qui ne lui conviennent pas.

Un toit c’est un droit !

15/12/20
Le DAL31