Lutte pour le relogement des 11 étudiant-e-s à Toulouse

Depuis 4 mois un collectif d’étudiant-e-s sans-logis, soutenus par de nombreuses organisations dont le DAL31 demandent un relogement adapté à leur situation étudiante. Ils ont mené de nombreuses démarches administratives et juridiques pour formuler des demandes et faire reconnaître leurs droits en terme de logement ou d’hébergement. Les 11 étudiant-e-s du collectif vivent actuellement en squat pour la plupart ou sur le dispositif d’urgence.

Ils avaient alors demandé en Juin la mise à disposition temporaires de chambres du CROUS car de nombreux logements étaient vides en cette période de post-confinement et d’avant vacances universitaires afin qu’ils puissent passer l’été dans un logement décent. Le CROUS, après un accord de principe, avait sollicité l’État pour rendre effectif ce relogement temporaire, mais la Direction Départementale De La Cohésion Sociale (DDCS, service de la préfecture) n’avait pas répondu à ces sollicitations.
Après avoir organisé un campement le 17 septembre, ils ont été reçus lors d’une réunion organisée par la mairie avec différents pouvoirs publics liés à la vie étudiante ainsi que la DDCS qui ne répond pas aux demandes de rendez-vous qui lui sont adressées depuis plusieurs mois.

Lors de ce rendez-vous, il a été notamment mis en avant la défaillance de la DDCS qui n’a pas été en mesure de proposer des solutions adaptées malgré les priorités Droit A l’Hébergement Opposable (DAHO) des étudiant-e-s qui ont formulé des demandes d’hébergement et les ordonnances du TA l’enjoignant à héberger conformément ces étudiant-e-s. La DDCS, informée de la situation de ces étudiant-e-s depuis plusieurs mois, n’a pas été en mesure de leur proposer lors de ce rendez-vous en insistant sur les moyens déjà mis en place par les services, sans se soucier de l’obligation de résultats liés à la loi Droit Au Logement Opposable DALO et aux décisions de justice.

La DDCS de Haute-Garonne surcharge un dispositif de mise à l’abri hôtelière coûteux et inadapté, de plus elle fait fi des décisions de justice qui la condamnent continuellement, particulièrement dans le cadre des injonctions DAHO.

Le lundi 21 septembre, une rencontre avait lieu au ministère du logement entre une militante du DAL31, le porte-parole de la fédération DAL, des invités comme monseigneur Gaillot et Étienne Pinte ex-député UMP, et la ministre. Le compte-rendu exhaustif de cette rencontre fait partie d’une autre publication. Mais en ce qui concerne le niveau local, nous avons donné un exemple de dysfonctionnement au niveau de la DDCS de Haute-Garonne, en démontrant que les décisions des commissions de médiation DALO et les décisions de justice étaient peu appliqués par la préfecture. Nous avons abordé particulièrement la question de l’hébergement autour de la lutte des étudiants sans-logis toulousains qui n’arrivent pas à obtenir de relogement malgré toutes leurs démarches administratives et juridiques. Nous avons estimé que le dispositif hôtelier d’hébergement d’urgence était onéreux, instables et très peu adapté aux situations des personnes.

La ministre a insisté sur le fait qu’elle était très attachée à l’accueil inconditionnel. Elle espère que les mesures du logement d’abord permettront de libérer des places d’hébergement. La préfecture de Haute-Garonne va par ailleurs être contactée par le ministère concernant le relogement des 11 étudiant-e-s sans-abris et la non application des décisions de justice par la préfecture. Espérons que la préfecture entendra enfin raison si même le ministère du logement lui dit d’appliquer la loi (et pas seulement celle qui l’arrange). Dans tous les cas, la lutte continue !

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